Tir de missile raté et radioactivité en hausse dans le grand nord russeSeverodvinsk

Tir de missile raté et radioactivité en hausse dans le grand nord russeSeverodvinsk

La course aux armements se fait généralement dans le plus grand silence parfois rompu par l’annonce de la mise au point d’un nouveau système révolutionnaire. Cette fois, c’est une explosion à caractère atomique qui a percé le voile et affolé les compteurs de radioactivité. Une base militaire située au nord de la Russie a été le théâtre d’un accident dont peu d’éléments ont été publiés pour le moment. La Russie assure qu’il n’y a aucun risque, et tous les services de renseignement cherchent à savoir ce qu’il s’est réellement passé le 8 août dernier.

La Russie et le nucléaire entretiennent une relation compliquée. Après Tchernobyl, et plus récemment l’incident survenu à Maïak (Oural), la Fédération de Russie a enregistré un autre accident survenu sur une base militaire. Nichée dans le nord, non loin de la frontière finlandaise, la base incriminée sert à des tests balistiques pour la marine russe. Le 8 août, en début d’après midi, la ville russe de Severodvinsk (près de 200 000 habitants) située à une trentaine de kilomètres de là, a été l’objet d’une vague de radioactivité peu commune.

Les six des huit capteurs quadrillant la ville ont enregistré un taux de radioactivité largement supérieure à la norme. Ce taux a même atteint 16 fois le taux habituel sans toutefois représenter un danger pour la santé. Cette hausse soudaine et « brève » est la conséquence d’un tir de missile raté qui a fait cinq morts selon les informations officielles. Les victimes travaillaient pour Rosatom, l’agence nucléaire russe. Si les premières craintes concernant la radioactivité sont désormais dépassées, la nature exacte de l’accident fait l’objet de spéculations.

Le président américain s’en est lui-même mêlé dans un message sur Twitter. Donald Trump a dit en « savoir beaucoup » sur cette affaire, mais n’a pas donné de plus amples explications. Il a ensuite assuré que les Etats-Unis disposaient d’une technologie similaire « quoique plus avancée » en référence aux missiles russes de croisière à propulsion nucléaire. Une manière de signifier le rôle et l’avance des Etats-Unis dans ce domaine sauf qu’un expert américain – très réputé – a contredit le président en affirmant qu’un tel programme avait été lancé et abandonné dans les années 1960 en raison de son infaisabilité. Il semblerait que les Russes n’aient pas renoncé, mais à leurs risques et périls.

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