Le monde à Paris pour commémorer le 11 novembre 1918
Ils étaient 72 chefs d’Etat et de gouvernement à fouler le bitume parisien aux côtés du président français Emmanuel Macron à l’occasion du centenaire de l’armistice de 1918. Un rassemblement international où les héritiers des pays vainqueurs ont tendu la main aux héritiers des pays vaincus pour que la paix ne soit plus qu’une simple période entre deux conflits sanglants. Une réunion internationale qui a aussi permis aux dirigeants d’évoquer de grandes questions d’actualité.
C’était il y a cent ans et un jour. L’armistice entre la France et l’Allemagne était signé mettant fin au conflit le plus sanglant jamais connu en Europe. Dix millions de combattants disparus, des pays à bout de souffle, des empires qui s’effondrent et un monde qui n’aspirait plus qu’à la paix. Malheureusement, la Grand Guerre fut suivi trois décennies plus tard par la Seconde Guerre mondiale, plus meurtrière encore. Une leçon qui a été ressassée par le président français tout au long de son périple de commémorations entamé dès le lundi 5 novembre.
Le clou des commémorations a donc eu lieu à Paris ce 11 novembre en présence de 72 chefs d’Etat et de gouvernement étrangers. Du président américain, au roi d’Espagne en passant par le président du Sénégal, ils étaient nombreux à venir se recueillir sur la tombe du soldat inconnu située au pied de l’Arc de Triomphe. Dans son discours, le président français n’a pas hésité à dénoncer en filigrane les attitudes et postures de certains de ses partenaires. Le premier visé fut sans doute Donald Trump lorsqu’Emmanuel Macron a affirmé que « le patriotisme est l’exact contraire du nationalisme. Le nationalisme en est sa trahison ».
La paix était au cœur de ce rassemblement pas comme les autres, mais les grands sujets d’actualité n’ont pas été évités au cours des rencontres informelles entre chefs d’Etat. Ainsi, la presse a rapporté que les présidents russe et américain avaient longuement échangé au sujet de la situation en Iran, Arabie Saoudite et Corée du nord. Ce 11 novembre n’aura toutefois pas permis de rétablir une communication sereine entre Emmanuel Macron et Donald Trump. Le président américain a critiqué à plusieurs reprises son homologue français (notamment sur la question sensible de la défense européenne). La paix existe, mais les tensions entre chefs d’Etat aussi.