L’Ouzbékistan refuse de se joindre à la lutte contre l’EI
Le président ouzbek Islam Karimov a déclaré ce jeudi 10 septembre que son pays conserverait son statut militaire de non-aligné, refusant de déployer sur son territoire des infrastructures étrangères ou encore de dépêcher ses militaires hors de ses frontières.
Islam Karimov a précisé que ce principe était dorénavant “élevé au rang de loi nationale”.
Les experts estiment que ces déclarations interviendraient en réponse aux Etats-Unis, qui avait demandé à l’Ouzbékistan de rejoindre la coalition internationale affrontant l’État islamique en Syrie et en Irak.
Le conseiller du secrétaire d’État américain pour l’Asie centrale et du sud Daniel Rosenblum, qui était en visite à Tachkent il y a peu, avait officiellement proposé à l’Ouzbékistan de se joindre à cette coalition. Le diplomate américain avait alors déclaré que l’Ouzbékistan était un partenaire clé de l’OTAN en Asie centrale et que le pays était d’un soutien précieux aux États-Unis dans la lutte contre les talibans en Afghanistan.
M.Rosenblum a également rappelé que les Etats-Unis venaient tout juste de terminer avec succès la première tranche de fournitures en matériel militaire à l’Ouzbékistan pour plus de 6 millions de dollars. Ces livraisons entrent dans le cadre du plan de coopération militaro-technique bilatérale prévu pour cinq ans.
Washington estime que l’Ouzbékistan pourrait avoir un rôle à jouer dans la lutte contre l’EI, tout comme le Tadjikistan.