Inde : la Tech au service du trafic routier

Bangalore est la ville la plus embouteillée au monde, mais les applications de partage de voiture et de locations de scooters pourraient aider à désengorger le trafic routier et à améliorer la dramatique qualité de l’air.
243 heures d’embouteillages par an
Cette ville du Sud de l’Inde est officiellement la plus embouteillée du monde, dépassant Bombay qui détenait le prix les deux années précédentes. La rapide extension de Bangalore comme la ville de la technologie est en partie responsable de ce phénomène. Le nombre de voitures dans l’agglomération a littéralement explosé, passant de 1,4 millions en 2000 à plus de 8 millions en 2019. L’année dernière, les conducteurs de Bangalore ont passé l’équivalent de 243 heures dans les embouteillages.
Les start-ups locales pourraient apporter des amorces de solutions à cette situation intenable. Bounce, une entreprise de location de scooters basée à Bangalore, propose 17000 engins électriques ou à essence. Les habitants de la ville peuvent louer des scooters par l’application Bounce pour 14 rupees de l’heure. Chaque jour, l’entreprise comptabilise 120000 courses quotidiennes. En janvier dernier, Bounce a reçu un investissement de 105 millions de dollars pour poursuivre son développement, poussant sa valeur à 200 millions de dollars.
Pour la productivité et la qualité de l’air
Quick Ride est une autre entreprise fondée à Bangalore qui propose à des conducteurs de proposer leurs places vides à d’autres personnes faisant le même trajet. L’entreprise estime avoir économisé 90000 tonnes de CO2 depuis sa fondation en 2015, soit l’équivalent de 19000 véhicules par an. En fonction dans neuf villes indiennes, Quick Ride fait voyager 3,5 millions d’usagers, dont un tiers à Bangalore.
De nombreuses entreprises basées dans la ville ont établis des partenariats avec Quick Ride et encouragent leurs employés à utiliser ces systèmes de partage de voitures comme partie de leur engagement pour des pratiques durables. Ces entreprises font signer à leurs employés des chartes de partage de véhicules depuis quelques années, afin de rendre leurs transports plus efficaces. C’est un franc succès, tant pour la productivité que pour la baisse de la pollution de l’air.