Brexit : semaine cruciale pour le Royaume-Uni

A dix-huit jours de la date fatidique du 29 mars qui doit consacrer la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, le gouvernement de Theresa May entame une semaine aussi compliquée que cruciale. Ce mardi, les députés britanniques doivent se prononcer une nouvelle fois sur l’accord négocié entre Londres et Bruxelles. Un vote qui a peu de chance d’aboutir et qui pourrait donc déboucher sur différents scenarii d’une importance capitale pour le pays et pour l’UE.
Il y a des jours qui marquent la vie politique de tout un pays, voire de tout un continent. Ce mardi 12 mars pourrait bien être l’une de ces journées, car le Parlement britannique va une nouvelle fois devoir voter sur l’accord de Brexit négocié pendant des mois par Theresa May avec l’Union européenne. Un accord qui a déjà été écarté une première fois le 15 janvier dernier par les députés dont bon nombre de la majorité qui considèrent pour beaucoup d’entre eux qu’un compromis plus avantageux pour le Royaume-Uni est possible. La Première ministre mobilise donc ses troupes et va pouvoir faire un état des forces en présence avec le vote prévu demain.
Malgré les efforts de Theresa May, il semble qu’une issue positive soit compromise en ce mardi 12 mars. Un nouvel échec entraînerait donc une série de votes afin de dégager la meilleure option selon les parlementaires. Au cas de rejet mardi, un autre vote aurait lieu le lendemain et porterait sur un Brexit sans accord (no deal). Une option qui inquiète autant du côté britannique que de Bruxelles qui a pourtant agité cette menace afin d’avoir plus de poids dans les négociations. Un no deal rebute tant les Européens qui semblent prêts à offrir une période de renégociations.
Une éventualité qui pourrait voir le jour si les votes de mardi et de mercredi sont négatifs. Le gouvernement de Theresa May se donnerait jusqu’au 1er juillet pour réussir une sortie de crise institutionnelle alors que l’UE souhaiterait plutôt une année afin de remettre à plat les points problématiques. L’option est tentante, mais nécessiterait alors la convocation des électeurs du Royaume-Uni pour élire leurs députés européens pour la nouvelle session qui commencera le 2 juillet prochain…
Du côté de Londres, certains préfèrent des élections législatives pour donner forme à un nouveau gouvernement tandis que d’autres appellent à un second referendum afin d’effacer le résultat du premier. Bref, rien n’est simple, mais cette semaine devrait délivrer quelques clés essentielles dans la suite que prendra le Brexit.