Elections américaines : Moscou a-t-il (aussi) influencé via Google ?

Le rôle de la Russie dans la campagne présidentielle américaine continue de faire couler beaucoup d’encre. Rapidement mis en cause pour avoir laissé diffuser des « fake news » qui auraient favorisé l’élection de Donald Trump, Facebook a finalement admis que des personnes mal intentionnées avaient utilisé le réseau social à des fins politiques. Pointée du doigt, la Russie a toujours nié son implication, mais de nouveaux éléments montreraient qu’une campagne orchestrée par Moscou aurait aussi sévi sur Google au moyen de l’achat de publicités.
Quelle influence a eu la Russie sur le déroulement et le résultat de la campagne présidentielle aux Etats-Unis en novembre 2016 ? La question est posée depuis près d’un an et connaît un nouveau rebond avec l’annonce par Google de l’achat de nombreuses publicités pour « plusieurs dizaines de milliers de dollars ». Rien d’illégal a priori sauf que ces publicités auraient été payées par des Russes travaillant pour l’Internet Research Agency, une entreprise basée à Saint-Pétersbourg à la réputation sulfureuse, car accusée d’abriter des fermes de trolls.
Des investigations sont toujours en cours au sein de Google qui a vu fleurir des publicités servant à mobiliser des électeurs potentiels de Trump. Des sujets tels que l’immigration, la place des afro-américains dans la société et les débats sur les minorités ont été mis en avant. Le Congrès américain mène lui aussi une enquête, mais il est peu probable qu’elle aboutisse à des sanctions contre la Russie si jamais le pays venait à être confondu. Facebook, première plateforme à avoir été accusée d’être sous l’influence russe au cours de la campagne poursuit également ses investigations afin de connaître l’ampleur du phénomène.
Selon la loi américaine, il est interdit à des ressortissants et agences étrangers de prendre part à une élection fédérale ou locale. Si d’aventure, Moscou avait influé sur la campagne, les relations déjà difficiles entre les deux pays ne manqueraient pas de se détériorer un peu plus encore.