Brexit : l’Union européenne fixe ses conditions au Royaume-Uni

L’Union européenne vient de doucher les espoirs de Theresa May concernant les futures relations entre l’UE et le Royaume-Uni. Dans un document long de six pages, Bruxelles affirme que seul un accord de libre-échange sur le modèle de celui conclu avec le Canada est envisageable. Une option très éloignée des exigences britanniques qui entendent préserver la libre circulation des services.
« Sortir de l’union douanière et du marché unique va forcément provoquer des frictions » a déclaré Donald Tusk, le président du Conseil européen. Des tensions qui vont monter d’un cran à la lecture du document publié par Bruxelles. Le projet présenté prévoit un libre commerce « dans tous les secteurs ». Un premier pas que les Britanniques souhaitent voir compléter par un second bien plus important, lequel compterait l’ensemble des services. Les services représentent 80 % de l’économie britannique, ce qui explique la position de Londres et les pressions du secteur financier sur Theresa May.
L’UE ne souhaite pas offrir un accord plus avantageux au Royaume-Uni qu’à un pays comme le Canada. Les services ne sont pas inclus dans l’accord qui régit les relations entre le Canada et l’Union européenne. Une position intenable en l’état pour des dirigeants britanniques au pied du mur.
La balle est désormais dans le camp britannique bien que ce dernier veuille temporiser et attendre le sommet du 22 et 23 mars 2018 qui entérinera peut-être de manière définitive la position de l’UE au sujet des prochaines négociations commerciales avec son futur ex-membre.