L’administration talibane va envoyer une aide au tremblement de terre à la Turquie et à la Syrie

L’administration talibane afghane enverra environ 165 000 dollars d’aide à la Turquie et à la Syrie pour aider à répondre au tremblement de terre dévastateur de magnitude 7,8 qui a frappé les pays dans a nuit du 5 au 6 février, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
L’Afghanistan est en proie à une grave crise économique et humanitaire et est lui-même le siège de l’un des plus importants programmes d’aide humanitaire des Nations Unies. Les talibans ont pris le pouvoir en 2021 alors que les forces étrangères se retiraient, déclenchant l’application de sanctions contre son secteur bancaire, et aucune capitale n’a officiellement reconnu son gouvernement.
“L’émirat islamique d’Afghanistan (…) annonce un programme de secours de 10 millions d’Afghans (111 024 dollars) et de 5 millions d’Afghans (55 512 dollars) à la Turquie et à la Syrie respectivement sur la base de l’humanité partagée et de la fraternité islamique“, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères datant du 7 février.
Le nombre de morts de l’énorme tremblement de terre dans le sud de la Turquie et de la Syrie a grimpé à plus de 7 800 personnes le 7 février alors que les sauveteurs travaillaient contre la montre dans des conditions hivernales difficiles pour sortir les survivants des décombres des bâtiments effondrés. Des dizaines de milliers d’autres ont été blessés et de nombreuses personnes se sont retrouvées sans abri par des températures glaciales.
En Afghanistan, des centaines de personnes sont également mortes ces dernières semaines en raison d’un froid glacial et d’une crise économique.
De nombreux groupes d’aide ont partiellement suspendu leurs opérations en raison d’une décision de l’administration talibane selon laquelle la plupart des travailleurs d’ONG ne pouvaient pas travailler, laissant les agences incapables de gérer de nombreux programmes dans ce pays conservateur. Les diplomates occidentaux ont déclaré qu’ils n’envisageraient pas de reconnaître officiellement l’administration à moins qu’elle ne change de cap sur les droits des femmes.
Malgré la réduction du financement du développement qui constituait autrefois l’épine dorsale du budget de l’État afghan, la Banque mondiale a déclaré dans un rapport que l’administration talibane avait augmenté les exportations – dont une partie de charbon vers le Pakistan voisin – et que la collecte des recettes restait solide, y compris les droits de douane et les redevances minières.