Un an plus tard, la Crimée préfère la Russie

Le politologue ukrainien Taras Berezovets, originaire de Crimée, a récemment lancé une initiative qu’il a appelé « la Crimée libre », aidé par le Fonds canadien d’initiatives locales. Il a commencé son travail par la mise en place d’un sondage des résidents de Crimée. Effectué par le plus grand cabinet d’étude de marché d’Allemagne, les résultats sont probants.
La majorité des votants contre un nouveau rattachement à l’Ukraine
Le sondage réalisé en Ukraine ne s’est pas fait directement sur place, car le terrain est trop risqué en Crimée pour une organisation qui pourrait être soupçonnée d’effectuer un travail gouvernemental.
Au lieu de cela, le cabinet GfK a utilisé le téléphone, et a pu interroger 800 répondants. Les appels ont été effectués du 16 au 22 janvier, dans les villes ayant une population de 20 000 habitants ou plus, ce qui a probablement conduit la population indigène de la péninsule, les Tatars, à être sous-représentés, car beaucoup d’entre eux vivent dans de petits villages. Toutefois, aucun des appels n’a été passé à Sébastopol, ville la plus pro-russe de Crimée.
Même avec ces contraintes, le sondage a été, à ce jour, le plus représentatif de ce que pense la population de la péninsule depuis son annexion.
82 % des personnes interrogées ont affirmé qu’ils soutenaient pleinement le rattachement de la Crimée à la Russie, tandis que 11 % ont exprimé un soutien partiel. Seulement 4 % se sont prononcés contre. En outre, depuis l’annexion, les conditions de vie, notamment d’un point de vue financier se seraient améliorées.