Poutine et Erdogan pour un cessez-le-feu

Une rencontre entre les leaders de la Russie et de la Turquie se tiendra ce jeudi pour trouver un accord permettant d’éviter que la situation ne s’aggrave au Nord-ouest de la Syrie.

De lourdes pertes

Vladimir Poutine et Tayyip Erdogan se sont rencontrés à de nombreuses reprises ces dernières années, mais cette rencontre pourrait être la seule chance de mettre en place un cessez-le-feu à Idlib, la région syrienne dévastée par la guerre. Devant faire face à des pertes militaires très importantes et la vague de personnes cherchant à fuit les combats, le président turc est favorable à un cessez-le-feu. De son côté, Vladimir Poutine serait prêt à négocier.

Avec une crise migratoire en aggravation aux portes de l’Europe, tous les regards se tournent vers Moscou, où les deux forces principales engagées dans le conflit vont tenter de s’entendre sur un accord pour adapter le nord du pays selon leurs attentes respectives.

Une catastrophe migratoire

Cependant, tout pacte ne devrait que suspendre l’assaut soutenu des troupes du président syrien soutenues par Moscou, qui menace d’aggraver les souffrances des 3 millions de personnes prises au piège à Idlib. Les combats dans cette région, la dernière contrôlée par la Syrie, a été catastrophique pour la population. Près d’un million de personnes ont fui leurs maisons depuis la dernière offensive de décembre. C’est la plus importante vague de déplacement de population depuis le début de la guerre civile, il y a neuf ans.

La Turquie accueille 3,6 millions de Syriens à sa frontière et refuse d’en laisser d’autres entrer. Cette situation désastreuse a presque poussé la Turquie et la Russie au conflit. Les troupes des deux pays se sont plusieurs fois affrontées. La situation du président Erdogan est désormais très tendue, tant dans ses rapports avec l’OTAN, que l’UE, la Russie que son propre pays qui l’accuse de manquer de respect pour ses soldats.