Les ONG attaquées à Lesvos

Les médecins et les travailleurs sociaux sont de plus en exposés aux tensions sur l’île située au cœur des tensions migratoires.
Ils ont craint pour leur vie
Les OGN ont été de plus en plus accusées de faciliter l’arrivée de migrants à Lesvos. Un groupe de médecins volontaires arrivé à Lesvos pour aider au camp de migrants de Moria ont expliqué à la presse la manière dont ils ont été obligés de repartir après avoir été pris à parti par une foule très menaçante.
Ils affirment avoir craint pour leur vie, quand leur convoi, composé de huit voitures, a été encerclé par une foule en colère, à leur sortie du camp de Moria, où 22000 personnes survivent dans des conditions déplorables. Un groupe de 50 hommes aurait arrêté les voitures pour ensuite briser les pare-brises et tenter d’attaquer physiquement les occupants. Ils ont pu trouver refuge à l’intérieur du camp où les migrants les ont accueillis pour la nuit.
Une population “exaspérée”
Cette attaque est le dernier d’une série de violents incidents ciblant les aides internationales, au sein d’un climat d’hostilité croissante obligeant les ONG à se retirer de l’île méditerranéenne. L’équipe de volontaires devait rester une semaine sur place, mais après cet incident, les médecins ont décidé de partir en masse lundi dernier.
Un espace de stockage géré par une autre ONG, entreposant des vêtements et des couvertures a été brûlé à Chios, une autre île de la mer Égée. Le feu, de cause inconnue, s’est propagé dans la nuit. Le maire de Mitylène, la capitale de Lesvos, n’encourage pas les violences mais affirme que la population est “exaspérée” par le doublement de population dû à l’arrivée massive de migrants. “Nous leur avons ouvert les bras quand la crise a explosé, mais désormais, les populations veulent qu’ils partent, ils veulent récupérer leur île”.