Brexit :un deuxième référendum serait « une trahison »

Le tout nouveau ministre britannique en charge du Brexit a accordé une longue interview à quatre médias européens. A quelques jours d’un vote crucial au Parlement et à quelques semaines du Brexit, le ministre a rejeté l’idée d’un second référendum. Un nouveau vote, en plus d’être « une trahison du vote populaire de 2016 », « déclencherait une période de conflit » sans précédent dans l’histoire politique du Royaume-Uni.
Le ministère en charge du Brexit est récent, mais connaît déjà son troisième ministre. Les deux premiers ont démissionné suite à des désaccords avec Theresa May et le troisième, Stephen Barclay, a la lourde tâche de conclure au mieux un Brexit qui n’en finit plus de mettre tout un pays sous pression. La Première ministre peine à rassembler une majorité au Parlement et le vote prévu la semaine du 14 janvier a des chances de se conclure sur un échec.
C’est pourquoi, comme le rappelle Stephen Barclay, des mesures d’urgence en cas de « no deal » sont en préparation. Des déplacements vers le continent en passant par la sécurité physique et alimentaire, tous les problèmes que pourraient engendrer un « no deal » sont évalués et cernés au mieux. Contrairement à ce que ce genre de mesures peut laisser penser, il s’agit de rassurer les Britanniques et tous les Européens qui vivent au Royaume-Uni. Un pays préparé en vaut deux et le ministre jure que le Brexit aura bien lieu le 29 mars prochain.
Stephen Barclay ne cache pas que la question irlandaise reste aujourd’hui le nœud qu’il faut dénouer afin de trouver une majorité parlementaire. Une obligation à défaut de laquelle, le Royaume-Uni entrerait dans « un territoire inconnu ». Le Brexit ne doit pas entraîner un « second référendum qui serait une trahison du vote populaire de 2016, qui a connu la plus grande participation de notre histoire démocratique ». Loin de régler une situation tendue, un second vote « une période de conflit dans notre vie politique sans commune mesure avec celle que nous connaissons déjà aujourd’hui » selon Barclay.
« Deal » ou « no deal », second vote ou pas, le Royaume-Uni semble condamné à continuer sa traversée orageuse sur le plan politique.