La Chine et la Russie déclarent unir leurs forces pour construire une base lunaire

La Chine et la Russie déclarent unir leurs forces pour construire une base lunaire

La construction d’une base lunaire permanente par les équipes scientifiques russes et chinoises permettra de nombreuses expérimentations, mais la tenue à l’écart de la Chine de la Station spatiale internationale par les États-Unis pourrait empêcher ces derniers d’y accéder.

La Chine et la Russie ont accepté les plans début mars, affirmant que la Station internationale de recherche lunaire (SIRL) serait « ouverte à tous les pays intéressés et partenaires internationaux ».

Le « protocole d’accord » entre les deux pays, annoncé par l’Administration spatiale nationale chinoise (ASNC), décrit la SIRL comme une « base d’expérimentation scientifique complète avec la capacité d’opération autonome à long terme, construite sur la surface lunaire et / ou sur l’orbite lunaire qui mènera des activités de recherche scientifique multidisciplinaires et multi-objectifs telles que l’exploration et l’utilisation lunaire, l’observation lunaire, l’expérience scientifique de base et la vérification technique. »

En d’autres termes, la base sera suffisamment autonome pour fonctionner sans réapprovisionnement constant de la Terre. Elle sera présente soit sur la surface lunaire, soit en orbite, soit les deux. Elle constituera un point de départ pour la science fondamentale, l’exploration et « l’utilisation » des ressources de la Lune, ainsi qu’une preuve de concept pour les technologies nécessaires pour soutenir la vie humaine si loin de la Terre.

Une première sur la Lune pour les deux pays

Aucun des deux pays n’a jamais débarqué d’équipage humain sur la Lune, et ils n’ont pas fixé de date cible pour commencer la construction de la SIRL.

Cependant, la Russie reste l’un des principaux pays spatiaux après la course spatiale du XXe siècle, et la Chine a construit des stations spatiales et des sondes de plus en plus impressionnantes ces dernières années.

Pendant les années qui se sont déroulées entre le retrait de la navette spatiale en 2011 et le premier lancement de SpaceX avec équipage en 2020, les deux pays disposaient des seuls véhicules au monde capables de mettre des personnes en orbite.

Les relations géopolitiques mondiales au cœur des négociations

Alors que la CNSA a déclaré que la SIRL serait ouverte à tout pays qui pourrait vouloir s’impliquer, et que les États-Unis ont travaillé avec des astronautes russes dans l’espace depuis les années 1970, la NASA ne travaille pas avec la Chine, comme l’a rapporté The Diplomat.

Le pays le plus riche du monde a gelé la présence du pays le plus peuplé du monde du projet de Station spatiale internationale dans les années 1980 et 1990, puis le Congrès et le président Barack Obama ont interdit en 2011 à la NASA de collaborer de quelque manière que ce soit avec une entité chinoise, ou encore, pour des fournisseurs américains de vendre des parties de satellites à la Chine.

Ces décisions n’ont pas empêché la Chine de construire ses propres stations spatiales. Aujourd’hui, alors que la Station spatiale internationale vieillit, il semble que la politique n’empêchera pas la Russie – le partenaire le plus important des États-Unis dans ce projet – d’apporter ses talents à cette collaboration.

Mais, si la base lunaire est construite et qu’aucune règle ne change, la règle de non-collaboration pourra empêcher les astronautes américains de visiter la première installation permanente sur la Lune.

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