Un 1er mai sous haute tension à Paris

Un 1er mai sous haute tension à Paris

Le 1er mai 2019 était attendu par beaucoup dans une France qui connaît une grogne sociale depuis six mois. Un rendez-vous particulièrement difficile en terme de sécurité publique et qui a mobilisé pas mois de 7 000 policiers et gendarmes rien qu’à Paris. Malgré cette forte présence policière, des débordements ont eu lieu avant même le début de la traditionnelle manifestation. La fête a été gâchée et même un hôpital public aurait été pris pour cible par une bande de casseurs. La France est toujours en crise et le pouvoir ne semble pas en mesure d’apporter une réponse sécuritaire et politique satisfaisante.

Comme à chaque samedi depuis près de six mois, des milliers de personnes ont battu le pavé pour demander au gouvernement de revoir sa politique notamment au sujet de la pression fiscale. Or, ce 1er mai est tombé cette année un mercredi et les gilets jaunes ont été rejoints par les centrales syndicales habituées à manifester en cette journée internationale des travailleurs. Le nombre de manifestants en France a donc décollé par rapport aux derniers samedis de mobilisation des gilets jaunes et si le ministère de l’Intérieur n’a recensé que 164 000 personnes, la CGT en a compté 350 000 environ. La vérité se trouve certainement à mi-chemin.

Ce qui ne fait aucun doute est la montée des violences en France depuis plusieurs mois. Ce 1er mai n’a pas échappé à cette nouvelle règle et les groupuscules d’extrême gauche ont été aperçus dès la matinée alors que le cortège ne s’est ébranlé que vers 14h30 du quartier Montparnasse. Pire, des échauffourées avec la police ont commencé avant même la manifestation. Des scènes de chaos ont alors défilé sur les chaînes de télévision jusque dans la soirée où l’annonce de dégradation dans un hôpital public a choqué plus encore les observateurs.

Si le ministère de l’Intérieur a beaucoup communiqué sur les chiffres des contrôles préventifs et des interpellations, reste que l’ordre ne règne toujours pas dans les rues françaises et que pour la troisième fois consécutive, le 1er mai fait plus parler en raison des violences que pour le défilé lui-même. Un problème pour une démocratie qui dit être dans une nouvelle jeunesse avec l’élection en 2017 d’un président quadragénaire. Un président dont la cote de popularité a commencé à s’effondrer il y a un an à la suite des révélations incroyables montrant un collaborateur du chef de l’Etat s’en prendre physiquement à des manifestants et les arrêter dans la plus parfaite illégalité. La France est en crise et personne ne semble avoir trouvé le remède.

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