Vers le chaos en Arménie ?

Nikol Pachinian a raté son pari. Il n’a pas réussi à se faire élire Premier ministre par le Parlement ce mardi 1er mai. Un rejet qui pourrait aboutir à un « blocage » du pays selon le souhait d’un Pachinian qui avait eu le scalpe de Serge Sarkissian contraint de démissionner la semaine dernière après une forte mobilisation populaire. La tension est maximale dans les couloirs du Parlement et dans les rues de la capitale.
Leader de l’opposition, Nikol Pachninian avait prévenu d’un « tsunami politique » quelques heures avant de rentrer dans l’arène parlementaire. Un tsunami en guise de promesse si les députés ne trouvaient pas une majorité se portant sur son nom. Avec 55 voix contre sur les 100 députés s’étant exprimé, Pachninian a échoué dans sa conquête du pouvoir et a tenu sa promesse – certains diront sa menace – en appelant ses partisans à bloquer le pays.
« Blocage total », « désobéissance civile », occupation des axes de transports, voilà le programme indiqué par Pachninian à ses partisans venus nombreux dans les rues pour ce qu’ils espéraient une élection victorieuse. Mais la candidature de Pachninian aurait même été fraichement accueillie par des députés de l’opposition. Le Parlement a encore une semaine pour procéder à un nouveau vote. La réaction de la rue aura certainement une forte influence sur les prochains développements politiques. Une influence qui pourrait dégénérer rapidement à la moindre étincelle.